KAYSHA LA FUSION DES CULTURES
KAYSHA, nous sommes ravies de te recevoir ! Comment vas-tu ? Une petite présentation pour nos lecteurs…
Hello à tous ! Merci de me recevoir. Je suis un chanteur, producteur, beat maker, découvreur de talents. Un artiste, peintre digital, etc…Quelqu’un qui laisse juste sa marque dans l’univers.
Tu es plutôt quelqu’un de discret, cependant on danse sur tes mélodies ou des albums que tu as produits. Je pense précisément ici à l’album de la chanteuse de Zouk Soumia, Rires. Tes chansons sont très souvent de belles balades romantiques. On te retrouve aussi dans l’Afrobeat… Comment définis-tu ton style de musique ?
La beauté de la musique pour moi c’est la liberté qu’elle te procure. Quand on est enfant de célébrités ou de dignités de son pays, d’une certaine façon, même si on naît avec une cuillère en argent dans la bouche, donc protégé et privilégié, on reste finalement dans une cage dorée. Je ne vais pas m’en plaindre, mais dans un sens, on a envie d’une certaine liberté, liberté que l’art me procure. L ’art m’a apporté cette possibilité d’être proche du monde en fait. J’ai grandi dans un environnement où je ne voyais pas le peuple, et pourtant je voyageais à travers le monde, mais j’étais toujours protégé (chauffeur, garde du corps…)
L’ art m’a permis justement d’être libre, mais aussi de pouvoir toucher tout le monde du doigt, pouvoir aller dans les endroits les plus riches et les plus pauvres. Définir mon art c’est le priver de cette liberté qu’il a. Je n’ai pas de style particulier, je m’essaie à tous les genres, de l’amapiano au zouk, en passant par les coupé décalé/ ndombolo/hiphop/rnb/kizomba/kompa,etc… J’essaie surtout d’apporter ma touche, une identité sonore. Je n’ai pas un style à moi, à part le candy zouk que j’ai inventé (zouk avec un son particulier). On reconnait ma production quel que soit le style que je fais, je pense. M’attacher à un genre particulier me limiterait musicalement et artistiquement, mais on reconnait ma patte.
La production… Produis-tu tous styles de musique ? Est-ce que c’est lucratif ?
En tant que Beat maker, je produis tous les styles de musique. J’aime la liberté: liberté d’essayer de nouvelles choses, sinon je m’ennuie très vite. Je décortique très rapidement la musique et la recrée. Je suis propriétaire de 100% de mes masters. Contrairement à beaucoup d’artistes qui gagnent entre 6 et 7% et qui doivent faire des shows pour compenser, je suis propriétaire de plusieurs streams, ce qui me donne un bon revenu journalier. Je vis très bien de mon art, j’ai cette chance.
Quels conseils ou astuces aurais-tu voulu avoir au début de ta carrière, qui serviraient ceux qui débutent aujourd’hui ?
Le meilleur conseil que ma mère m’ait donné au début de ma carrière c’est soit patient et n’abandonne jamais. Les choses viennent quand on travaille dur. Evidemment il faut avoir du talent. Pour faire une boulangerie, il faut apprendre à faire du pain parfait. Quel que soit ce que vous voulez, formez-vous, continuez même quand ce n’est pas encore à la hauteur de ce que vous attendez. Il faut se lancer et créer petit à petit sa communauté de fans, mieux avoir 10 fans fidèles que 1000 fans qui vous oublieront demain, se réinventer et essayer de faire des tubes. Amusez-vous et ne vous sentez pas obligés de faire un nouveau tube à chaque fois !